Constitué de hautes montagnes sauvages, de djebels verdoyants et de grandes plaines désertiques parsemées de wadis, le sultanat d’Oman occupa, des siècles durant, une position stratégique à l’embouchure du Golfe persique. En témoignent les nombreux châteaux, tours de guet et forteresses de pierre crue ou de boue séchée qui dominent de leurs silhouettes altières ces paysages à la beauté nue. Faire un voyage culturel au sultanat d’Oman avec Arts et Vie, c’est parcourir ces plaines, ces montagnes et ces déserts irrigués par les aflaj, systèmes d’irrigation souterraine classés au Patrimoine mondial de l’Unesco toujours en activité et dont les plus anciens pourraient dater de 2 500 av. J.-C.
C’est aussi découvrir la région du Dhofar qui doit sa prospérité à la culture de l’encens. Classés au patrimoine mondial de l’Unesco, les arbres à encens (boswellia sacra) de l’Ouadi Dawkah, les vestiges de l’oasis caravanière de Shisr/Wubar et les ports associés de Khor Rori et d’Al-Baleed sont un témoignage exceptionnel du commerce de l’encens qui prospéra durant des siècles et fut l’une des plus luxueuses denrées du monde antique et médiéval. À Salalah, capitale du Dhofar, la mousson couvre chaque année la ville de cultures kharif verdoyantes pour la transformer en « jardin du sultanat », tandis que le musée des Terres de l’encens, au sein du site archéologique d’Al Balid, retrace l’histoire de Salalah et de son rôle majeur dans le commerce de l’encens et des épices. À Mascate, actuelle capitale du sultanat, le marbre blanc et le grès rouge abondent pour dire la munificence des plus beaux monuments de la ville comme la Grande Mosquée du Sultan Qabus. Les forts de Jilali et Mirani rappellent, quant à eux, l’occupation portugaise, tandis que le musée-maison Bait Al Zubair rassemble les collections privées de la famille Zubair : costumes traditionnels, bijoux et objets de la vie quotidienne, kandjars, sabre, et armes à feu, pièces de monnaie, médailles, cartes, manuscrits et imprimés originaux.
Faire un voyage culturel au sultanat d’Oman avec Arts et Vie, c’est aussi traverser en 4×4 les immenses dunes du désert de Wahiba habitées par des bédouins pour rejoindre, ensuite, le Wadi Bani Khaled, l’une des plus belles oasis omanaises où l’on peut se baigner dans les eaux émeraude de gorges étroites et de piscines naturelles. En poursuivant votre route, vous verrez alors apparaître les murs de Nizwa dominée par la silhouette imposante et fière de son fort imprenable édifié au XVIIe siècle. Le souk se visite également, réputé pour son orfèvrerie et ses kadjars traditionnels. Sur la route de Jabrin, deux joyaux architecturaux vous attendent. Le fort de Bahla, tout d’abord, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. L’immense forteresse aux volumes simplifiés, avec ses murailles et ses tours en brique crue et sa mosquée adjacente à la mihrab finement sculptée représentent un exemple éminent de place fortifiée oasienne de l’époque médiévale islamique irriguée par les eaux souterraines des aflaj. Du XIIe au XVe siècle, Bahla fut aussi le centre de l’ibadisme, école la plus ancienne de l’islam sur laquelle se fondèrent les anciens imamates omanais. À Jabrin, enfin, un voyage culturel vous fera admirer le château de terre crue édifié au XVIIe siècle. Cerné d’épais remparts et d’imposantes tours d’angle, son architecture se caractérise par des formes simples et des surfaces nues que viennent seulement rythmer les merlons des créneaux et les jours des meurtrières.
