Diversité et immensité sont les maîtres-mots qui conviennent pour caractériser le Brésil, plus grand État d’Amérique latine, avec ses 206 millions d’habitants et ses 8514 876 km². Diversité encore que celle des climats et des paysages, allant des forêts tropicales de plaines aux montagnes subtropicales, des savanes aux pampas, des marais aux régions côtières. Le métissage domine également d’un point de vue ethnique, dans un pays qui mêle blancs, métis, noirs, asiatiques et amérindiens. Quant à la culture brésilienne, elle est le fruit des premières civilisations amérindiennes, des nombreux apports européens et des traditions importées d’Afrique. Elle va de l’art précolombien au style baroque portugais qui perdure jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, elle subit au XIXe siècle l’influence du néo-classicisme et du romantisme européens, puis s’ouvre dans les premières décennies du XXe siècle aux mouvements avant-gardistes, cubisme, expressionnisme, surréalisme ou modernisme.
En faisant un voyage culturel avec Arts et Vie, vous découvrirez le Brésil colonial des Portugais qui firent leur richesse de l’exportation du bois-brésil, de la production de sucre puis de l’exploitation de l’or et des diamants. Vous visiterez la ville d’Ouro Preto (« Or Noir »), capitale de la province du Minas Geiras fondée au début du XVIIIe siècle sur les pentes abruptes de la Vila Rica. Suivant les contours de ruelles escarpées, les églises, les bâtiments civils et les maisons d’habitation aux sculptures taillées sur les façades, forment un ensemble homogène et unique qui témoigne de la splendeur du baroque brésilien. Vous pourrez y admirer l’église Tiers-Ordre de Saint-François due au fameux architecte et sculpteur Antonio Francisco Lisboa dit l’Aleijadinho, avec son sens de la dramatisation et sa puissance expressive.
Le Brésil colonial se retrouve à Salvado de Bahia, première capitale du pays de 1549 à 1763, principal port du Brésil et place stratégique de l’industrie du sucre et de la traite négrière. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, le centre historique est un exemple exceptionnel d’un modèle urbain de la Renaissance adapté à un site colonial, avec une ville haute réservée aux bâtiments administratifs, aux lieux de pouvoir et aux maisons d’habitation, dominant une ville basse où les activités commerciales sont concentrées autour du port. Riche de son héritage, le Brésil, plus qu’un autre, a su s’ouvrir à la modernité et affirmer son indépendance aux yeux du monde, comme en témoigne Brasilia, ville nouvelle créée au centre du pays entre 1956 et 1960 par l’urbaniste Lucio Costa et l’architecte Oscar Niemeyer selon les principes du mouvement moderniste énoncés dans la Charte d’Athènes de 1943.
Le plan général des quartiers administratifs et résidentiels souvent comparé à la forme d’un oiseau reflète une conception harmonieuse et novatrice de la ville : palais présidentiel sous son large toit de béton blanc, Congrès et ses deux tours jumelles, Sénat et ses deux coupoles, convexe et concave, cathédrale métropolitaine aux seize paraboloïdes de béton représentant la couronne d’épines du Christ ou deux mains levées vers le ciel. Un voyage culturel au Brésil ne saurait oublier la spectaculaire Rio de Janeiro, nichée entre mer et montagnes. La ville est mondialement connue pour son carnaval, ses plages de Copacabana et d’Ipanema, ses jardins botaniques datant de 1808, son fameux Pain de Sucre, ses fortifications historiques de la baie de Guanabara et sa statue du Christ Rédempteur. Les bras en croix, la statue de 38 mètres de haut se dresse sur le pic du Corcovado que l’on peut apercevoir de tous les quartiers de la ville. Datant de 1931, l’œuvre d’une grande force plastique est devenue aujourd’hui l’emblème de la ville et a été classée parmi les Sept nouvelles merveilles du monde.
