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Les jardins dessinés par Le Nôtre © CRT IDF/SipaPress/O. Jobard

Le Petit Trianon à Versailles © H. Alves Branco

Les collections de la maison Berthe Morisot à Bougival © Département des Yvelines/Maison Berthe Morisot

Dans la maison Berthe Morisot à Bougival © Département des Yvelines/Maison Berthe Morisot

L’opéra royal du château de Versailles © EPV/Caroline Doutre

Le château de Versailles ©C. Chenu

Sans doute faudrait-il toute une vie pour découvrir Versailles et ses trésors cachés ! Mais c’est en cinq jours qu’Arts et Vie vous propose de partir à la rencontre de ce haut lieu historique, véritable incarnation de la magnificence de l’art français. Quartiers historiques, témoins des révolutions architecturales et sociales du xviiie siècle ; château, perfection classique entre salles d’apparat monumentales et annexes élégantes, mais aussi les pièces de mobilier qui révèlent un artisanat d’art d’exception ; musée et jardins à la française… Versailles vous conte la vie quotidienne de la cour et vous convie à deux spectacles d’exception ! Laissez-vous également emporter par la douceur de vivre des bords de Seine à Bougival, autrefois prisés par les artistes impressionnistes, lors d’une journée d’excursion qui vous permettra de découvrir les demeures ayant abrité des artistes de renom comme Ivan Tourgueniev et Berthe Morisot.

1er jour : Versailles – quartier Saint-Louis ; la salle du jeu de paume ; concert à la Chapelle Royale.

Rendez-vous à l’hôtel à Versailles en début d’après-midi. Ouverture du programme avec la découverte du quartier Saint-Louis. Centre administratif sous la monarchie, puis centre religieux après la Révolution, il a conservé des rues entières dont le décor architectural n’a pas changé depuis le xviiie siècle. Puis, visite de la salle du Jeu de paume qui fut édifiée en 1686 pour les besoins de la cour. Elle fut le théâtre du serment du Jeu de paume du 20 juin 1789 : 578 députés des États généraux (qui en rassemblaient 1 118) s’autoproclamèrent Assemblée nationale et jurèrent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France. Dîner libre. À 20 h, concert à la Chapelle Royale : Bach – Cantates pour le 16e Dimanche. Nuit à l’hôtel.

2e jour : Versailles – quartier Notre-Dame ; la chapelle du Lycée Hoche ; le domaine de Marie-Antoinette.

Le matin, découverte du quartier Notre-Dame, plus vieux quartier de Versailles. Situé au nord du château de Versailles, le quartier Notre-Dame est la ville nouvelle voulue par Louis XIV pour faciliter les séjours de la cour et embellir les abords de sa résidence. Découverte des liens étroits de la ville avec le château, son plan d’urbanisme novateur, l’église Notre-Dame qui fut la paroisse royale, le marché historique, l’hôtel du bailliage et les rues pittoresques qui l’entourent, sans compter les monuments construits sous les règnes suivants. Continuation par la visite de la Chapelle du lycée Hoche, un joyau architectural du règne de Louis XV. C’est à la reine Marie Leszczynska qu’est due la création de cet ancien couvent destiné à l’éducation des jeunes filles de la ville de Versailles. Au cœur de cet ensemble, la somptueuse chapelle néoclassique est un joyau magnifiquement conservé et restauré, qui témoigne de l’histoire de l’institution d’éducation remplacée par le lycée Hoche. Après le déjeuner, transfert en car jusqu’au domaine de Marie-Antoinette. Découverte de ce véritable havre de paix et de verdure qui plonge dans l’univers intime de Marie-Antoinette. Au fil de la visite : le Grand Trianon, revêtu de marbre blanc et rose, construit en 1687 par Mansart et qui servit de lieu de repos à Louis XIV ; le Petit Trianon, construit en 1768 par Gabriel et décoré par Guibert pour Louis XV qui fut le séjour favori de Marie-Antoinette ; le jardin à l’anglaise, créé par l’architecte Richard Mique et le peintre Hubert Robert, rythmé par un ruisseau et ponctué de “fabriques”, de pelouses, de perspectives et d’allées sinueuses ; le hameau de la reine, dont subsistent aujourd’hui douze maisonnettes disposées autour d’un lac artificiel. L’ensemble forme un petit village digne d’un décor d’opérette. Dîner libre. Nuit à l’hôtel.

3e jour : Bougival – promenade au fil de l’eau ; la datcha d’Ivan Tourgueniev ; la maison Berthe Morisot.

Le matin, départ en car en direction de Bougival. Située le long de la Seine, la ville a servi de point d’ancrage pour les artistes et les poètes au xixe siècle, attirés par ses paysages pittoresques. La Seine a non seulement façonné le développement de la cité, mais a également été un lieu d’inspiration pour des figures comme Renoir et Monet. Au fil des siècles, Bougival a vu l’essor de l’industrie du batelage et du tourisme fluvial, devenant un lieu de villégiature prisé par la bourgeoisie parisienne. Promenade sur les bords de Seine pour une lecture originale de cette l’histoire. Poursuite par la visite de la datcha d’Ivan Tourgueniev. Situé sur la colline des Impressionnistes, le domaine des Frênes, avec sa villa palladienne et ses 6 ha d’arbres centenaires, est un endroit unique, complètement hors du temps. C’est là qu’Ivan Tourgueniev, le maître de la littérature russe, construisit en 1874 sa datcha, aujourd’hui devenue musée. Plongée dans l’intimité de l’écrivain et découverte de son œuvre, de ses engagements, et son réseau relationnel, de Pauline Viardot, son égérie, à Flaubert, Zola, George Sand… Après le déjeuner au restaurant, découverte de la maison Berthe Morisot, inaugurée en décembre dernier. C’est dans les années 1880 que Berthe et son mari Eugène Manet y ont séjourné à plusieurs reprises avec leur petite fille Julie qui dit en avoir gardé les plus heureux souvenirs de sa vie. Avec son architecture bourgeoise et son jardin paisible, elle a inspiré l’artiste qui y a peint certaines de ses œuvres les plus célèbres. Ce lieu emblématique témoigne de la vie et de l’œuvre de Morisot, ainsi que de sa contribution à la scène artistique de son époque. Retour à Versailles après la visite. Dîner libre. Nuit à l’hôtel.

4e jour : Versailles – l’Académie équestre ; les jardins dans le cadre des Grandes Eaux musicales ; le musée Lambinet.

Le matin, visite de l’Académie équestre dans les majestueuses écuries du roi. Fondée par Bartabas, elle perpétue les traditions liées à la présence de la cour. Découverte de l’histoire royale des lieux, et des espaces où vivent et travaillent aujourd’hui écuyers et chevaux : le grand manège, la sellerie et bien sûr les écuries où les magnifiques chevaux de Bartabas ont remplacé ceux du roi. Après le déjeuner, découverte des jardins à la française à l’occasion des Grandes Eaux Musicales. Comme l’avait voulu Louis XIV, le spectacle des Grandes Eaux offre une promenade véritablement féérique dans les jardins du château où les majestueuses perspectives se conjuguent avec le charme des bosquets, l’éclat des sculptures de marbre et la magnificence des jeux d’eau pour émerveiller le promeneur… La visite se déroule au son de la musique des grands compositeurs baroques du xviiie siècle. Pour clore la journée, visite du musée Lambinet. Cette ancienne demeure du xviiie siècle que fit construire Joseph-Barnabé Porchon présente des collections municipales d’objets mettant en valeur les beaux-arts et les arts décoratifs. La reconstitution d’un appartement du xviiie siècle donne l’occasion de se plonger dans le mode de vie des habitants d’un hôtel particulier sous les règnes de Louis XV et Louis XVI. Dîner libre. Nuit à l’hôtel.

5e jour : Versailles – le château/opéra en version concert à l’Opéra Royal.

Le matin, visite du château de Versailles. Maintes fois imité et partout célébré, le palais de Versailles témoigne de l’exceptionnelle vitalité de l’art français aux xviie et xviiie siècles. Au fil de la visite : les appartements privés de Louis XV et Louis XVI, aménagés à l’écart des contraintes de la vie publique, et qui renferment des trésors comme le fameux bureau à cylindre de Louis XV ; les Grands Appartements, où se déroulaient les cérémonies officielles, dominent la perspective grandiose des jardins. Richement décorées de marbres polychromes, sculptures, peintures murales, tentures, ces salles d’apparat sont pour certaines – tels les salons d’Hercule et d’Apollon – dédiées à une divinité olympienne ; la chambre du roi, au fastueux décor de brocart d’or et d’argent ; la chapelle, à la riche décoration sculptée (sous réserve d’ouverture) ; la spectaculaire Galerie des Glaces, dans laquelle 17 grands miroirs font face à de hautes fenêtres à arcades. Déjeuner au restaurant. À 15 h, spectacle à l’Opéra Royal : Lully – Proserpine. Fin du programme.

Les temps forts
  • la découverte des appartements privés de Louis XV et Louis XVI, des grands appartements du château et de ses jardins dans le cadre des Grandes Eaux musicales
  • l’excursion à Bougival avec la datcha d’Ivan Tourgueniev et la maison Berthe Morisot
  • 2 spectacles à l’Opéra Royal et à la Chapelle Royale de Versailles
  • l’hébergement en hôtel 3* NN, en chambre double
  • 4 déjeuners
  • les transferts en car le 2e jour après-midi et le 3e jour
  • les entrées, visites et excursion mentionnées
  • les 2 places de spectacle en 1re catégorie
  • l’audiophone du 1er au 5e jour
  • l’assistance d’un accompagnateur Arts et Vie et les services de guides locaux

Formalités. Carte nationale d’identité valide jusqu’au retour du voyage.

  • les repas libres
  • les pourboires, montant laissé à votre appréciation

programme des spectacles

Mercredi 11 juin 2025 (20 h), à la Chapelle Royale
Bach – Cantates pour le 16e Dimanche


Liebster Gott, wenn werd ich sterben, BWV 8
Wer weiß, wie nahe mir mein Ende, BWV 27
Christus, der ist mein Leben, BWV 95
Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit, BWV 106

Distribution :
The Constellation Choir and Orchestra : Chœur et orchestre
John Eliot Gardiner : Direction

Le deuxième volet de ce diptyque consacré aux cantates de Bach mêle une œuvre composée pour Mühlhausen, là où apparurent les premières cantates écrites par Bach en 1707-1708 : la somptueuse cantate funèbre actus tragicus (BWV 106), véritable chef-d’œuvre, et celles pour Leipzig (BWV 8, 27 et 95) composées entre 1723 et 1726. En grand spécialiste du cantor, John Eliot Gardiner mena un incroyable pèlerinage Bach en l’an 2000 à travers toute l’Europe : son interprétation magistrale, humaine et passionnée a fait date et continue d’émouvoir par sa vision exceptionnelle.


Dimanche 15 juin 2025 (15 h), à l’Opéra Royal
Lully — Proserpine (opéra en version concert)


Tragédie en musique sur un livret de Philippe Quinault, créée à Saint-Germain-en-Laye en 1680. Spectacle en français surtitré en français et en anglais.

Distribution :
Ambroisine Bré Aréthuse : la Paix
Déborah Cachet Cyané : la Félicité
Véronique Gens Cérès : l’Abondance
Jean-Sébastien Bou Crinise : la Discorde
Marie Lys Proserpine : la Victoire
Nick Pritchard : Mercure
Laurence Kilsby : Alphée
Olivier Gourdy : Pluton
Olivier Cesarini : Ascalaphe
David Witczak Jupiter : suivant de Proserpine
Chœur de Chambre de Namur, Les Talens Lyriques : Chœur et orchestre
Christophe Rousset : Direction

Créée en 1680 à la Cour de Saint-Germain-en-Laye et couronnée d’un grand succès, Proserpine marque le retour de la riche collaboration entre Quinault et Lully, interrompue à la suite du scandale d’Isis en 1677. Si l’histoire de Proserpine est inspirée des Métamorphoses d’Ovide, le livret de cette tragédie lyrique en cinq actes se concentre davantage sur la figure de Cérès, la mère de Proserpine, dévastée par l’enlèvement de sa fille par Pluton, dieu des enfers, qui souhaite l’épouser. Le contexte de la création de l’œuvre est éclairant puisqu’il coïncide avec l’annonce du mariage entre Marie-Anne de Bavière et le Grand Dauphin, unique fils légitime de Louis XIV : Proserpine qui doit épouser un homme qu’elle n’a pas choisi, afin de devenir la reine des Enfers où elle trouvera finalement l’amour, évoque le destin de la future Dauphine de France. Par ailleurs, le personnage de Cérès, délaissée par Jupiter, n’est pas sans rappeler la marquise de Montespan négligée par Louis XIV pour Madame de Ludres. Avec Proserpine, Lully sert l’évolution du genre de la tragédie lyrique qu’il a lui-même fondé en explorant une grande variété de combinaisons vocales et orchestrales. L’orchestre ne se contente plus de jouer les divertissements instrumentaux encadrant l’action, mais contribue désormais à la progression dramatique en se faisant soutien et réplique des personnages et des chœurs. Le duo de Pluton et Ascalaphe, premier duo de basses de ce répertoire, atteste également du renouvellement du genre. Cette œuvre témoigne ainsi “de changements décisifs pour l’avenir de la tragédie” selon le musicologue Jérôme de La Gorce. Pour Christophe Rousset et les Talens Lyriques, l’interprétation de Proserpine marque une nouvelle étape incontournable de leur parcours brillant et acclamé au cœur des tragédies lullistes.

Départs & tarifs

Intersaison 2025

DatesJours/nuitsPrixDisponibilitéAlerte
11.06.2025 au 15.06.2025
5J/4N
1 460 €/pers.
Suppl. ind. : 420 €
DisponibleRéserver
Réf. 51FT35S
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